Les peines pour violences conjugales varient selon la nature des faits : violences physiques, pressions psychologiques, menaces, agressions sexuelles, viol ou homicide. La loi prévoit des sanctions allant de quelques mois d’emprisonnement à la réclusion criminelle à perpétuité. Elle met aussi en place des protections rapides pour la victime : éviction du conjoint violent, interdiction de contact, ordonnance de protection et bracelet anti-rapprochement. Ce guide explique les peines prévues, les circonstances aggravantes et les démarches pour demander de l’aide.
Table des matières
Ce que recouvrent les violences conjugales
Les violences conjugales désignent les actes commis au sein du couple, que les personnes soient mariées, pacsées ou en union libre. La loi prévoit des peines plus lourdes lorsque les violences sont commises :
- sur un conjoint ou un ex-conjoint ;
- en présence d’un enfant ;
- contre une personne vulnérable.
Ainsi, l’expression peines violences conjugales couvre plusieurs infractions : violences physiques, harcèlement, menaces, agressions sexuelles, viol et parfois homicide.
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Peines pour violences physiques
Les peines dépendent de la gravité. Les articles 222-7 à 222-14-3 du Code pénal s’appliquent.
1. Sans ITT ou ITT < 8 jours
Peine maximale : 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende.
2. ITT ≥ 8 jours
Peine maximale : 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende.
3. Avec une circonstance aggravante
Par exemple : arme, enfant témoin, vulnérabilité de la victime.
Peine : 7 à 10 ans d’emprisonnement.
Bon à savoir : Lorsque les violences sont répétées, la loi retient la notion d’habitude, ce qui augmente les peines immédiatement.
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- 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende ;
- 5 ans et 75 000 € lorsque la santé psychologique de la victime est gravement atteinte.
- 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende,
- jusqu’à 5 ans lorsque la menace porte sur un crime ou une atteinte grave.
- 15 ans de réclusion criminelle,
- 20 ans si aggravation,
- jusqu’à la perpétuité si la victime décède ou subit des actes de torture.
- 30 ans de réclusion criminelle,
- voire la perpétuité selon les circonstances.
- l’interdiction d’approcher la victime ;
- le bracelet anti-rapprochement ;
- la suspension de l’autorité parentale ;
- une interdiction de port d’armes ;
- un suivi psychologique obligatoire.
- l’éviction du domicile,
- l’interdiction de contact,
- l’attribution provisoire du logement,
- des mesures concernant les enfants.
- déposer plainte ;
- consulter un médecin pour une évaluation (ITT) ;
- demander une ordonnance de protection ;
- contacter un avocat.
- des violences sont constatées ;
- il existe un risque immédiat ;
- une procédure pénale débute ;
- une ordonnance de protection est nécessaire ;
- vous êtes mis(e) en cause et devez préparer votre défense.
Peines pour harcèlement et violences psychologiques
Les violences psychologiques incluent : insultes répétées, isolement, contrôle, humiliations, pressions, messages excessifs ou menaçants. Elles relèvent de l’article 222-33-2-1 du Code pénal.
Peines encourues :
Pour beaucoup de victimes, le harcèlement constitue le cœur des violences conjugales. La justice prend désormais mieux en compte la notion d’emprise.
Peines pour menaces au sein du couple
Les menaces peuvent suffire à engager des poursuites, même sans passage à l’acte.
Peines :
Peines pour agressions sexuelles et viol conjugal
Agression sexuelle
Peine de base : 7 ans d’emprisonnement ;
Peine aggravée : 10 ans en cas de circonstances aggravantes.
Viol conjugal
Reconnu comme crime depuis 1990 (article 222-23 du Code pénal) :
Bon à savoir : Le consentement doit être présent à chaque acte. Le couple ne crée pas une exception : l’absence de consentement suffit pour qualifier un viol.
Peines pour homicide conjugal
Dans les situations les plus graves, les peines peuvent atteindre :
Mesures de protection et peines complémentaires
Outre les peines principales, la justice peut ordonner immédiatement :
A LIRE : Comment demander une mesure de protection en urgence après la libération d’un agresseur ?
Ordonnance de protection
La victime peut l’obtenir en 6 jours. Elle peut prévoir :
Comment débuter une procédure ?
En cas d’urgence, il faut appeler le 17 ou le 114 par SMS.
Ensuite, la victime peut :
Grâce à ces démarches, la victime obtient des preuves et une protection rapide.
Quand consulter un avocat ?
Il est utile de consulter un avocat lorsque :
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A LIRE : Comment reconnaître un bon avocat dans le pénal ?
Conclusion
Les peines violences conjugales peuvent aller de quelques mois d’emprisonnement à la réclusion criminelle à perpétuité. La loi protège aussi les victimes grâce à des mesures rapides. Pour agir efficacement (que vous soyez victime ou mis(e) en cause) l’aide d’un avocat reste indispensable.
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