Recevoir une convocation de police sans motif est toujours très inquiétant. Vous ne savez pas pourquoi on vous appelle. Vous imaginez le pire. Pourtant, cette situation est courante. Vous avez des droits. Voici les 7 points clés pour comprendre ce qui vous attend et agir sans erreur.
👉 Ce que vous devez savoir avant de vous rendre à la convocation peut faire toute la différence.
Table des matières
Une convocation sans motif n’est pas toujours suspecte
Vous recevez un courrier de convocation. Aucun motif n’y figure. C’est déstabilisant. Pourtant, cela reste légal.
La police ne mentionne pas toujours le motif pour des raisons stratégiques. Par exemple :
- L’enquête est en cours et confidentielle
- Les agents veulent entendre votre version sans influence
- Le but est d’éviter toute modification de témoignage
Bon à savoir une convocation sans motif ne veut pas dire que vous êtes accusé. Vous pouvez être convoqué comme témoin.
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Vous avez le droit de connaître le motif sur place
En arrivant au commissariat, les agents doivent vous expliquer pourquoi vous êtes convoqué. C’est une obligation.
Vous avez le droit de poser des questions. Vous pouvez demander s’il s’agit d’une audition libre ou d’une garde à vue. Cette distinction change vos droits.
Exemple concret : Paul reçoit une convocation sans explication. Sur place, il apprend qu’il est entendu comme simple témoin dans une affaire de voisinage.
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- Contacter un avocat avant l’audition
- Demander un avocat commis d’office si vous n’en connaissez pas
- Reprenez les événements récents : conflit, incident, témoignage…
- Notez les dates importantes ou documents utiles
- Prévenez une personne proche de votre rendez-vous
- Clôture de l’enquête : aucune suite
- Nouvelle convocation : compléments demandés
- Mise en examen : vous devenez suspect officiel
Vous pouvez venir avec un avocat
Lors d’une convocation, vous avez toujours le droit d’être assisté d’un avocat, même pour une audition libre (article 61-1 du Code de procédure pénale).
Vous pouvez :
Bon à savoir L’avocat peut consulter certains documents et vous conseiller avant de répondre.
🔍 Lisez aussi notre fiche pratique « Convocation pour audition au commissariat : 7 infos à connaître« .
Vous pouvez garder le silence
La loi vous autorise à ne pas répondre aux questions. Vous pouvez aussi répondre partiellement. Personne ne peut vous forcer à parler. (article 63-1 du Code de procédure pénale).
Mais attention : garder le silence n’est pas toujours la meilleure stratégie. Il vaut mieux en discuter avec un avocat avant l’audition.
Exemple concret : Anthony reste silencieux pendant son audition. Son avocat lui confirme ensuite que c’était la bonne décision dans son cas.
Vous pouvez vous préparer à l’audition
Même si vous ne connaissez pas le motif exact, vous pouvez vous organiser :
Cela vous aide à rester maître de la situation.
Astuce Apportez une pièce d’identité et un carnet pour prendre des notes.
Plusieurs suites sont possibles
Après l’audition, plusieurs options existent :
Vous devez rester vigilant, sans paniquer. Un avocat peut suivre la suite du dossier.
Pour plus d’informations sur la mise en examen, vous pouvez lire notre article: « Mise en examen: quelles sont les conséquences ?« .
Vous avez le droit à un interprète
Si vous ne comprenez pas bien le français, la police doit faire appel à un interprète. Ce droit s’applique dès la première audition, même en audition libre. Ce droit vise à garantir que vous comprenez les questions et que vos réponses soient prises dans des conditions équitables.
Pour plus d’informations, vous pouvez vous référer à l’article 61-1 du Code de procédure pénale.
Ce qu’il faut retenir sur la convocation de police sans motif
Recevoir une convocation de police sans motif n’est pas une condamnation. La police considère simplement qu’il est préférable de vous voir pour vous indiquer le motif. Vous restez libre et vous avez des droits : demander l’explication du motif sur place, demander à être assisté par un avocat et même le droit de garder le silence.
Anticiper et rester calme vous aide à mieux vivre cette expérience. En cas de doute, faites-vous accompagner par un avocat en droit pénal.
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