👉 Le Parlement adopte le délit d’homicide routier : qu’est-ce que ça change pour les victimes et les conducteurs ?
Depuis des années, les familles de victimes d’accidents de la route réclamaient un cadre pénal plus clair et plus sévère. C’est désormais acté : le délit d’homicide routier vient d’être adopté par le Parlement et entrera en vigueur après sa promulgation. Désormais, un conducteur responsable d’un accident mortel avec des circonstances aggravantes pourra être jugé non plus pour un simple homicide involontaire, mais pour un acte criminel distinct, passible de peines allant jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 € d’amende. On vous explique ce que contient ce nouveau texte, dans quels cas il s’applique, et comment les victimes ou leurs proches peuvent agir en justice pour obtenir réparation et reconnaissance.
Table des matières
Qu’est-ce que l’homicide routier ?
Le délit d’homicide routier désigne la mort d’une personne causée par un conducteur qui commet au moins une infraction grave. Jusque-là, la justice qualifiait ces faits d’homicide involontaire. De nombreuses associations considéraient cette qualification comme trop faible.
Dorénavant, le législateur instaure un cadre pénal spécifique. Ce nouveau cadre souligne la gravité des comportements et rappelle qu’un accident mortel causé par l’alcool, la drogue ou une vitesse excessive ne constitue pas un simple accident.
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Quelles circonstances aggravantes déclenchent cette qualification ?
Le texte liste précisément les situations qui transforment un accident mortel en homicide routier :
- conduite sous l’emprise d’alcool ;
- consommation de stupéfiants ou de substances psychoactives ;
- excès de vitesse supérieur à 30 km/h ;
- refus d’obtempérer ;
- rodéo urbain ;
- usage du téléphone tenu en main ;
- absence de permis de conduire ;
- violation délibérée d’une mesure de sécurité (par exemple, franchir une ligne continue ou griller un feu rouge) ;
- délit de fuite après l’accident.
Dès qu’au moins une de ces circonstances est constatée, le conducteur encourt des sanctions renforcées.
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- 7 ans d’emprisonnement et 100 000 € d’amende si une seule circonstance aggravante est établie ;
- 10 ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende si au moins deux circonstances aggravantes sont retenues.
- 3 190 personnes ont perdu la vie sur les routes françaises ;
- Près de 16 000 victimes ont subi des blessures graves ;
- 2/3 des accidents corporels impliquaient un facteur aggravant ;
- 3/4 des responsables récidivent.
- porter plainte pour homicide routier ;
- vous constituer partie civile afin d’accéder au dossier et de demander réparation ;
- solliciter une indemnisation pour le préjudice moral, économique et physique.
- chiffrer précisément les préjudices ;
- démontrer l’existence de circonstances aggravantes ;
- saisir le Fonds de garantie si l’auteur de l’accident n’est pas assuré ou se trouve insolvable.
- déposer une plainte avec constitution de partie civile pour demander la requalification ;
- saisir un juge d’instruction ;
- contester la décision devant la chambre de l’instruction.
- demander une provision rapide ;
- chiffrer le préjudice moral et économique ;
- saisir le tribunal pour obtenir une indemnisation ;
- négocier avec l’assureur du responsable.
- Le délit d’homicide routier crée une qualification spécifique aux accidents mortels avec circonstances aggravantes.
- Les peines peuvent aller jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 € d’amende.
- Les proches des victimes disposent de droits renforcés pour faire reconnaître leur statut et obtenir réparation.
- Un avocat spécialisé vous accompagne dans ces démarches et vous aide à faire valoir vos droits.
Quelles peines prévoit la nouvelle loi ?
Le délit d’homicide routier prévoit :
Ces peines correspondent à celles qui s’appliquaient déjà à l’homicide involontaire aggravé. Cependant, la réforme introduit une qualification distincte qui marque symboliquement la gravité de l’infraction.
Bon à savoir : Les juges conserveront leur pouvoir d’appréciation. Ils tiendront compte de la personnalité du conducteur et de la gravité des faits. La moyenne des peines prononcées jusqu’ici reste bien inférieure au maximum prévu.
Pourquoi cette réforme ?
Cette réforme répond à une forte attente des familles endeuillées, qui dénonçaient depuis longtemps la banalisation des drames de la route. En 2024, les chiffres restent alarmants :
Les associations estiment qu’en qualifiant ces faits d’homicide involontaire, la justice n’incitait pas suffisamment à la prudence et ne reflétait pas la gravité des préjudices subis.
Que peuvent faire les victimes et leurs proches ?
Si vous êtes victime ou proche d’une victime d’un accident mortel, vous pouvez :
👉 À lire aussi : Tout savoir sur l’indemnisation après un accident de la route
Un avocat spécialisé en droit routier ou en indemnisation des victimes peut vous aider à :
Que faire si le procureur retient l’homicide involontaire ?
Le procureur peut décider de ne pas qualifier les faits en homicide routier. Dans ce cas, vous disposez de plusieurs recours :
Conseil : Faites-vous accompagner dès le début par un avocat spécialisé. Il vous aidera à défendre la qualification appropriée et à garantir vos droits.
Quel avocat choisir pour vous accompagner ?
En cas d’homicide routier, vous pouvez solliciter :
Un avocat pénaliste ou spécialisé en droit routier
Cet avocat vous accompagne si vous êtes mis en cause ou si vous souhaitez vous constituer partie civile. Il maîtrise les nouvelles règles du délit d’homicide routier et peut demander des mesures comme la suspension du permis ou l’interdiction de conduire.
Un avocat en indemnisation des victimes
Si vous êtes victime ou famille endeuillée, cet avocat vous aide à :
Vous pouvez choisir un seul avocat qui couvre les deux aspects ou deux avocats qui travaillent ensemble.
Bon à savoir : L’important est de choisir un professionnel qui connaît la spécificité du nouveau délit d’homicide routier et la réparation des préjudices.
Ce qu’il faut retenir
Besoin d’aide ?
👉 Prenez contact avec un avocat en droit routier ou un avocat en indemnisation des victimes pour défendre vos droits et obtenir une indemnisation à la hauteur de votre préjudice.
Bonjour
Pour un mineur de 16 ans responsable d’un accident mortel y a t’il un sursis
Merci à vous
Bonjour,
Merci pour votre message. Lorsqu’un mineur est impliqué dans un accident mortel, la situation est juridiquement très encadrée et dépend de nombreux éléments (circonstances, responsabilité, antécédents…).
Pour savoir ce que prévoit la loi dans ce cas précis, et si un sursis peut être envisagé, il est essentiel de consulter un avocat en droit pénal, spécialisé en justice des mineurs.
Vous pouvez déposer votre demande sur notre site pour être mis en relation avec un avocat compétent près de chez vous via ce formulaire.
Bien à vous,
L’équipe Trouvervotreavocat