👉 Un étudiant étranger en France peut exercer une activité professionnelle en parallèle de ses études, mais dans un cadre strictement défini. En principe, il ne peut pas dépasser 964 heures par an, soit environ 20 heures par semaine. Toutefois, certaines exceptions existent : stages, dérogations spécifiques, ou emplois dans des secteurs prioritaires. Que risque un étudiant étranger s’il dépasse cette limite ? Comment obtenir une autorisation de travail étudiant étranger pour travailler davantage ? Voici un décryptage complet.
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Autorisation de travail étudiant étranger : le cadre légal en France
Un étudiant étranger inscrit dans un établissement français bénéficie automatiquement d’une autorisation de travail à temps partiel, sans démarche supplémentaire, dès lors qu’il détient un titre de séjour étudiant en cours de validité. Cette autorisation couvre 964 heures par an, soit environ 60 % de la durée légale du travail.
Cette limite s’applique pour toutes les activités salariées, quel que soit le type de contrat (CDD, CDI, intérim, jobs étudiants). Elle vise à garantir que l’étudiant consacre l’essentiel de son temps à ses études.
Bon à savoir : un étudiant ressortissant de l’Union européenne, de l’Espace économique européen ou de la Suisse n’est pas concerné par cette restriction. Il peut travailler librement, sans limite horaire.
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Travailler plus de 20h par semaine pour un étudiant étranger France : quelles conditions ?
La règle des 20 heures par semaine n’est pas toujours absolue. Plusieurs situations permettent de travailler plus de 20 heures par semaine :
- Stages intégrés dans le cursus : ils ne sont pas comptabilisés dans le quota des 964 heures.
- Emplois pendant les vacances universitaires : certains contrats peuvent exceptionnellement dépasser la limite hebdomadaire, à condition de rester dans le plafond annuel.
- Autorisation de travail dérogatoire : dans certains cas, l’étudiant peut demander une dérogation à la préfecture ou à la DIRECCTE pour travailler davantage.
Bon à savoir : les étudiants étrangers qui suivent une formation en alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation) échappent à cette limite. Ils peuvent travailler à temps plein dans le cadre de leur contrat, car il s’agit d’un mode de formation reconnu.
Pour aller plus loin lisez notre article : Peut-on commencer un travail sans avoir signé de contrat ?
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- Pour l’étudiant : retrait ou non-renouvellement du titre de séjour étudiant, voire obligation de quitter le territoire français (OQTF) en cas d’abus.
- Pour l’employeur : amende pour emploi illégal d’un étranger, pouvant aller jusqu’à 15 000 € par salarié et 5 ans d’emprisonnement en cas de récidive.
- Déposer une demande d’autorisation de travail auprès de la préfecture ou via le portail dédié (ANEF – administration numérique des étrangers en France).
- Justifier la demande : il faut démontrer que l’emploi est compatible avec les études, qu’il ne nuit pas au parcours académique et qu’il s’inscrit dans un secteur en tension ou une mission spécifique.
- Attendre la décision administrative : la DIRECCTE ou la préfecture évalue la demande au cas par cas.
- un contrat écrit conforme au Code du travail ;
- un salaire au moins égal au SMIC ;
- des congés payés proportionnels au temps travaillé ;
- la protection de la sécurité sociale.
- heures supplémentaires non déclarées ;
- refus de délivrance d’une autorisation de travail dérogatoire ;
- menaces de licenciement liées au statut étudiant.
- régulariser la situation auprès de l’administration ;
- négocier avec l’employeur ;
- contester une décision défavorable de la préfecture.
Quels sont les risques si un étudiant étranger dépasse le quota légal ?
Un étudiant étranger qui dépasse les 964 heures autorisées sans dérogation s’expose à plusieurs risques :
Ces sanctions rappellent que le respect de la règle des 20 heures hebdomadaires est essentiel, sauf autorisation expresse.
Bon à savoir : le non-respect des règles sur l’autorisation de travail étudiant étranger peut aussi compromettre une future demande de changement de statut (par exemple, passer d’étudiant à salarié à la fin des études).
Comment obtenir une autorisation de travail pour étudiant étranger afin de travailler davantage ?
Un étudiant étranger peut demander à travailler plus que le quota autorisé dans certaines situations. La procédure consiste à :
Cette autorisation est rare, mais elle existe. Elle concerne surtout les étudiants qui souhaitent exercer une activité nécessitant un investissement supérieur (par exemple, une mission qualifiée dans leur domaine d’étude).
Lisez nos 8 conseils pratiques pour prendre rendez-vous en préfecture
Quels secteurs permettent de travailler plus facilement ?
La France identifie certains secteurs en tension, où la main-d’œuvre fait défaut (restauration, hôtellerie, aide à domicile, bâtiment, agriculture). Les étudiants étrangers peuvent parfois y obtenir plus facilement une autorisation pour travailler au-delà de 20 heures par semaine.
Cependant, même dans ces secteurs, la demande doit rester encadrée et validée par l’administration.
Étudiant étranger salarié : quels droits et obligations ?
Comme tout salarié, un étudiant étranger bénéficie de :
En contrepartie, il doit respecter les limites légales de son autorisation de travail étudiant étranger.
Exemple concret : un étudiant étranger qui cumule deux petits emplois (restaurant et soutien scolaire) doit additionner les heures pour rester en dessous de 964 heures annuelles.
Que faire en cas de litige avec l’employeur ou l’administration ?
Un étudiant étranger peut rencontrer plusieurs difficultés :
Dans ces cas, il est essentiel de se faire assister par un avocat spécialisé en droit des étrangers et en droit du travail. L’avocat peut intervenir pour :
Bon à savoir : en cas de contentieux, l’étudiant étranger peut saisir le tribunal administratif pour contester un refus d’autorisation de travail, ou le conseil de prud’hommes pour un litige avec son employeur.
Conclusion : un équilibre entre études et emploi
L’autorisation de travail étudiant étranger en France offre une opportunité précieuse pour financer ses études et gagner en expérience professionnelle. Toutefois, la limite des 20 heures par semaine (964 heures par an) reste la règle, sauf cas particuliers. Travailler plus sans autorisation peut mettre en danger non seulement le séjour étudiant, mais aussi le projet professionnel futur.
Pour sécuriser sa situation, mieux vaut se renseigner avant de signer un contrat de travail et, en cas de difficulté, consulter un avocat spécialisé.
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J’ai une question j’ai été en alternance cette année. Et j’ai fini le 31 août. Et j’ai commencé à travailler le 14 octobre à temps plein car je suis en vacances jusqu’à janvier. Est ce que les heures d’alternance c’est compté ou pas ou la je dépasserai les heure ?
Bonjour,
Les heures que vous avez effectuées en alternance et vos heures de travail après la fin du contrat sont deux périodes distinctes : elles ne se cumulent pas entre elles. Seules comptent les heures travaillées à partir du 14 octobre, dans le cadre de votre nouveau contrat.
Si vous avez un doute sur votre statut, votre autorisation de travail ou un éventuel dépassement d’heures selon votre nationalité, je vous conseille de faire vérifier votre situation par un avocat spécialisé en droit du travail / droit des étrangers.
Vous pouvez déposer une demande sur notre plateforme pour être orienté rapidement.