Les conditions générales de vente (CGV) sont obligatoires pour toute entreprise qui vend des biens ou des services. Elles encadrent la relation commerciale avec les clients, protègent le vendeur et limitent les litiges. Découvrez un exemple de CGV complet, les clauses essentielles à inclure et les erreurs à éviter selon la loi française.
Table des matières
Qu’est-ce que les CGV ?
Les conditions générales de vente (CGV) sont un document contractuel qui fixe les droits et obligations du vendeur et de l’acheteur. Elles s’appliquent à toute transaction commerciale, qu’elle soit en ligne, en boutique ou entre professionnels.
En pratique, les CGV précisent :
- le prix et les modalités de paiement,
- les délais de livraison,
- les garanties et le droit de rétractation,
- les conditions de retour ou de remboursement,
- les responsabilités en cas de litige.
Bon à savoir : L’article L441-1 du Code de commerce impose aux professionnels de communiquer leurs CGV à tout client professionnel qui en fait la demande.
Pour les ventes aux particuliers, elles doivent être accessibles avant la conclusion du contrat, notamment sur les sites e-commerce.
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Pourquoi les CGV sont indispensables ?
Rédiger des CGV n’est pas une simple formalité : c’est une protection juridique essentielle pour votre activité.
1. Prévenir les litiges
Les CGV servent de référence en cas de désaccord sur un prix, un délai ou une garantie. Elles évitent les interprétations subjectives.
2. Encadrer la responsabilité du vendeur
Une clause bien rédigée peut limiter votre responsabilité en cas de retard ou de dommage non imputable directement à votre entreprise.
3. Renforcer la confiance du client
Des CGV claires et conformes à la loi inspirent sérieux et professionnalisme, notamment dans le cadre du commerce en ligne.
Bon à savoir : En cas d’absence de CGV ou de clauses abusives, vous risquez des sanctions administratives de la DGCCRF (jusqu’à 15 000 € d’amende pour une personne physique et 75 000 € pour une personne morale).
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- Les mentions légales identifient l’entreprise : nom, adresse, SIRET, contact, hébergeur du site, etc.
- Les CGV fixent les conditions de la vente : prix, délais, responsabilités.
- Adapter les CGV à votre activité (vente de produits, services, e-commerce, B2B/B2C) ;
- Vérifier la conformité avec le Code de la consommation et le RGPD ;
- Supprimer les clauses abusives ou illégales ;
- Rédiger vos conditions de règlement et garanties.
- Les CGV sont obligatoires pour toute vente de bien ou de service.
- Elles doivent être rédigées avec précision et accessibles avant l’achat.
- Un exemple de CGV est utile, mais une personnalisation par un avocat est indispensable.
- En cas d’absence ou de clause illégale, vous risquez des sanctions financières.
Exemple de CGV (modèle simplifié)
Voici un exemple de CGV que vous pouvez adapter à votre activité.
Ce modèle concerne la vente en ligne de produits à destination de consommateurs.
Article 1 – Objet
Les présentes conditions générales de vente définissent les droits et obligations des parties dans le cadre de la vente en ligne des produits proposés par [Nom de l’entreprise] sur le site [URL].
Article 2 – Prix
Les prix des produits sont indiqués en euros, toutes taxes comprises (TTC).
[Nom de l’entreprise] se réserve le droit de modifier ses tarifs à tout moment, tout en garantissant au client le prix en vigueur au moment de la commande.
Article 3 – Commande
Toute commande implique l’adhésion pleine et entière aux présentes CGV.
Le client recevra un courriel de confirmation récapitulant les produits commandés, le prix total et les modalités de livraison.
Article 4 – Paiement
Le règlement s’effectue en ligne par carte bancaire via une plateforme sécurisée.
La commande ne sera expédiée qu’après réception effective du paiement.
Article 5 – Livraison
Les produits sont livrés à l’adresse indiquée par le client.
Les délais de livraison sont de [nombre] jours ouvrés, sauf cas de force majeure.
Article 6 – Droit de rétractation
Conformément à l’article L221-18 du Code de la consommation, le client dispose d’un délai de 14 jours pour exercer son droit de rétractation sans justification.
Le produit doit être retourné dans son emballage d’origine et en parfait état.
Article 7 – Garanties
Le vendeur est tenu des défauts de conformité du bien vendu (articles L217-3 et suivants du Code de la consommation) et des vices cachés (articles 1641 à 1649 du Code civil).
Article 8 – Responsabilité
Le vendeur ne saurait être tenu responsable des retards ou dommages dus à un cas de force majeure (grève, catastrophe naturelle, etc.).
Article 9 – Données personnelles
Les données personnelles collectées sont nécessaires au traitement des commandes.
Le client dispose d’un droit d’accès, de rectification et de suppression de ses données (RGPD).
Article 10 – Litiges
En cas de litige, une solution amiable sera recherchée.
À défaut, les tribunaux compétents seront ceux du ressort de [ville du siège social].
Bon à savoir : Ce modèle de CGV est un exemple simplifié : il doit être adapté à votre activité (produits physiques, prestations de service, B2B, B2C, etc.).
Un avocat en droit commercial peut personnaliser vos CGV pour les rendre conformes à la loi et éviter les clauses illégales.
CGV B2B et CGV B2C : quelles différences ?
Les CGV ne sont pas les mêmes selon votre clientèle.
| Type de client | Objectif principal | Mention obligatoire |
|---|---|---|
| B2C (particuliers) | Protection du consommateur | Droit de rétractation, garantie légale, médiateur |
| B2B (professionnels) | Équilibre contractuel | Conditions de règlement, pénalités de retard, escompte |
Les CGV B2C sont encadrées par le Code de la consommation, tandis que les CGV B2B relèvent du Code de commerce.
Les erreurs fréquentes à éviter dans vos CGV
Même si les conditions générales de vente peuvent sembler secondaires, une simple erreur peut fragiliser votre entreprise. Voici les cinq fautes les plus fréquentes à éviter absolument.
1. Copier des CGV trouvées sur Internet sans les adapter
Beaucoup d’entrepreneurs reprennent un modèle générique sans tenir compte de leur activité. Or, chaque entreprise a ses spécificités : nature des produits ou services, public cible, conditions de livraison, modalités de paiement, etc.
Risque : certaines clauses peuvent être illégales, inapplicables ou contraires au Code de la consommation.
Conseil : partez d’un modèle fiable, mais faites toujours valider vos CGV par un avocat pour les adapter à votre situation.
2. Oublier les mentions obligatoires
Les CGV doivent impérativement contenir certaines mentions légales : délais de livraison, droit de rétractation, garanties légales, conditions de règlement, médiation à la consommation, etc.
Risque : amende de la DGCCRF (jusqu’à 75 000 € pour une société) et perte de crédibilité auprès des clients.
Conseil : vérifiez régulièrement la conformité de vos CGV, car les exigences légales évoluent fréquemment.
A lire aussi : Sécuriser ses contrats : les conseils d’un avocat pour éviter litiges et impayés
3. Confondre CGV et mentions légales
Les mentions légales identifient l’entreprise (nom, adresse, SIRET, contact, hébergeur du site).
Les CGV, elles, encadrent la relation contractuelle entre vendeur et acheteur (prix, paiement, livraison, garanties).
Risque : mélanger les deux crée de la confusion et affaiblit la validité juridique de vos documents.
Conseil : séparez clairement vos pages « Mentions légales » et « Conditions générales de vente ».
4. Ne pas informer le client avant la conclusion du contrat
Les CGV doivent être accessibles avant la signature du contrat ou le paiement.
Risque : le contrat peut être annulé ou le client intégralement remboursé en cas de litige.
Conseil : sur les sites de vente en ligne, intégrez une case à cocher « J’accepte les CGV » avant le paiement.
5. Ne pas mettre à jour ses CGV
Les obligations légales évoluent régulièrement, tout comme votre entreprise : changement de statut, nouveau service, modification des délais de livraison, intégration d’un partenaire logistique, etc.
Risque : vos CGV deviennent obsolètes, voire non conformes à la législation en vigueur.
Conseil : révisez vos CGV au moins une fois par an ou après tout changement significatif de votre activité.
Bon à savoir : Depuis 2022, les marketplaces (Amazon, Vinted, etc.) doivent afficher les CGV de chaque vendeur professionnel. Ne pas les publier peut entraîner la suspension du compte vendeur.
CGV et mentions légales : quelle différence ?
Les deux documents doivent figurer sur votre site web et être accessibles depuis toutes les pages.
Pourquoi faire appel à un avocat pour rédiger vos CGV ?
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