👉 La résiliation d’un bail de colocation obéit à des règles strictes prévues par le Code civil et la loi du 6 juillet 1989. Que vous soyez colocataire ou propriétaire, il ne suffit pas d’un simple accord oral pour quitter un logement partagé. La loi impose des délais de préavis, une notification par lettre de résiliation, et fixe clairement les droits et obligations de chacun. Cet article vous explique comment rédiger une lettre de résiliation de bail de colocation, quels délais respecter et quelles conséquences en tirer.
Table des matières
Résiliation bail de colocation : quelles sont les règles légales ?
La colocation est encadrée par les articles 8-1 et suivants de la loi du 6 juillet 1989. En pratique, elle peut prendre deux formes :
- Un bail unique signé par tous les colocataires : chaque colocataire est tenu de respecter l’ensemble du contrat.
- Plusieurs baux individuels : chaque colocataire signe son propre contrat avec le bailleur.
Dans les deux cas, un colocataire peut quitter le logement quand il le souhaite, mais il doit respecter la procédure légale de résiliation.
Pour aller plus loin, lisez notre article : Bail colocation : tout savoir pour bien louer en colocation en 2025
Bon à savoir : si une clause de solidarité figure dans le bail, le colocataire sortant reste tenu de payer le loyer et les charges jusqu’à la fin du préavis… et parfois jusqu’à la signature d’un nouveau colocataire (dans la limite de 6 mois après son départ).
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Comment rédiger une lettre de résiliation bail de colocation ?
La lettre est l’étape essentielle : sans notification écrite, le bailleur peut refuser de prendre en compte le départ.
Une lettre de résiliation bail de colocation doit contenir :
- l’identité du colocataire qui part,
- l’adresse du logement concerné,
- la date de départ envisagée,
- la mention expresse du respect du préavis légal,
- l’envoi en recommandé avec accusé de réception (LRAR).
Exemple de lettre de résiliation bail de colocation
[Nom, prénom]
[Adresse actuelle]
[Coordonnées du bailleur]
Lieu, date
Objet : Résiliation bail de colocation
Madame, Monsieur,
Par la présente, je vous informe de ma décision de résilier le bail de colocation relatif au logement situé [adresse complète].
Conformément à la loi du 6 juillet 1989, je respecterai un préavis de [durée selon la zone et le type de logement].
Je quitterai donc les lieux le [date], et je vous propose de convenir d’une date pour l’état des lieux de sortie.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
[Signature]
Bon à savoir : un modèle de lettre officiel est disponible sur service-public.fr.
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- 3 mois : règle générale pour les locations vides.
- 1 mois : pour les logements meublés, les zones tendues ou en cas de motif spécifique (perte d’emploi, mutation, état de santé, allocation RSA ou AAH).
- reste redevable du loyer et des charges pendant la durée du préavis,
- récupère sa part du dépôt de garantie uniquement à la fin du bail ou lors de son remplacement,
- n’est plus tenu au paiement une fois remplacé, sauf clause de solidarité (limite : 6 mois).
- Les colocataires restants continuent à payer la totalité du loyer.
- Le bailleur peut exiger d’eux le paiement intégral en cas de défaut de l’un.
- Le départ d’un colocataire n’a pas d’impact sur les autres.
- Le bailleur est libre de relouer le logement à un nouvel entrant.
- reprise du logement pour y habiter ou loger un proche,
- vente du logement,
- motif légitime et sérieux (impayés, dégradations).
- la récupération du dépôt de garantie,
- la répartition des dettes de loyer entre colocataires,
- l’application abusive d’une clause de solidarité,
- un refus du bailleur de reconnaître la résiliation.
- rédiger une lettre conforme,
- négocier avec le bailleur ou les autres colocataires,
- saisir le juge en cas de contentieux.
Quels délais de préavis respecter pour la résiliation d’un bail de colocation ?
Le préavis dépend du type de logement :
Chaque colocataire qui part doit respecter son propre préavis. Les autres restent liés au bail jusqu’à son échéance ou jusqu’à la signature d’un avenant.
Quelles conséquences pour le colocataire qui quitte le bail ?
Un colocataire qui envoie sa lettre de résiliation :
Exemple : si trois colocataires signent un bail solidaire et que l’un part, il continue à payer sa quote-part tant qu’un nouveau colocataire ne s’est pas engagé, dans la limite de 6 mois.
Que se passe-t-il pour les colocataires restants ?
Si le bail est unique et solidaire :
Si le bail est individuel :
Bon à savoir : pour éviter les litiges, il est recommandé d’organiser une répartition écrite des charges et du dépôt de garantie dès la signature du bail.
Résiliation du bail par le bailleur : quelles règles ?
Le bailleur peut lui aussi mettre fin au bail, mais uniquement à l’échéance du contrat et pour trois motifs légaux :
Le délai de préavis est alors de 6 mois pour une location vide et 3 mois pour une location meublée.
Litiges autour de la résiliation : quand faire appel à un avocat ?
Les litiges fréquents concernent :
Dans ces cas, un avocat en droit immobilier peut vous aider à :
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La lettre, clé d’une résiliation de bail de colocation réussie
La résiliation bail de colocation nécessite une démarche claire et écrite. La lettre de résiliation bail de colocation envoyée en recommandé avec accusé de réception déclenche le préavis et sécurise la procédure. Le respect des délais, la bonne gestion du dépôt de garantie et la vérification des clauses de solidarité sont essentiels pour éviter les conflits.
Que vous soyez colocataire ou propriétaire, ne laissez pas les imprécisions juridiques vous piéger. En cas de doute, faites-vous conseiller par un avocat spécialisé en droit immobilier.
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