Vous vivez en couple et vous vous demandez concrètement quel est l’intérêt de se pacser plutôt que de rester en concubinage ? Le PACS donne un cadre juridique à votre vie commune, ouvre certains droits fiscaux, facilite l’organisation du patrimoine… mais il ne protège pas comme un mariage en matière de succession.
Avant de signer, il est essentiel de comprendre ce que le PACS change (et ne change pas) sur vos impôts, votre logement, vos dettes et votre avenir commun. Cet article fait le point, en langage simple, pour vous aider à décider si le PACS est adapté à votre situation.
Table des matières
Qu’est-ce qu’un PACS et en quoi est-il différent du concubinage ?
Le pacte civil de solidarité (PACS) est un contrat conclu entre deux personnes majeures, de sexe différent ou de même sexe, pour organiser leur vie commune dans un cadre juridique précis. Il crée des droits et des devoirs réciproques (aide matérielle, solidarité pour certaines dettes, vie commune) qui n’existent pas automatiquement en concubinage.
En concubinage, vous êtes simplement “en union libre” : chacun reste totalement indépendant sur le plan patrimonial, et la loi ne prévoit presque aucune protection spécifique en cas de séparation ou de décès.
Bon à savoir : Le PACS n’est pas un “petit mariage”. Il donne moins de protection qu’un mariage sur certains points clés (héritage, pension de réversion, etc.), mais il apporte beaucoup plus de sécurité que le simple concubinage.
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Quel est l’intérêt de se pacser plutôt que de rester en concubinage ?
Se demander quel est l’intérêt de se pacser, c’est surtout comparer trois situations : concubinage, PACS et mariage. Le PACS apporte plusieurs avantages concrets.
1. Bénéficier d’un cadre juridique clair pour la vie commune
En vous pacsant, vous vous engagez à :
- vivre ensemble (obligation de vie commune) ;
- vous apporter une aide matérielle réciproque, proportionnelle à vos ressources, sauf clause différente dans votre convention ;
- vous apporter une assistance réciproque (maladie, perte d’emploi, difficultés financières, etc.).
En cas de conflit, un juge peut se référer à ce cadre pour trancher (par exemple si l’un des partenaires refuse de participer aux charges communes).
2. Profiter d’avantages fiscaux
L’un des intérêts majeurs de se pacser est fiscal. Dès l’année de conclusion du PACS, vous faites une seule déclaration de revenus commune, comme des époux.
Selon votre situation, cela peut :
- diminuer le montant de votre impôt sur le revenu (effet du quotient familial) ;
- lisser les différences de revenus entre vous deux ;
- parfois faire passer le foyer dans une tranche d’imposition plus favorable.
Bon à savoir : Le PACS permet aussi, dans certains cas, d’optimiser la fiscalité sur certains investissements (immobilier, placements, etc.), car l’administration vous considère comme un foyer fiscal unique.
3. Mieux organiser le patrimoine du couple
Par défaut, les partenaires pacsés sont soumis à un régime de séparation des patrimoines (sauf ancien PACS avant 2007 ou choix différent dans la convention).
Concrètement :
- chacun reste propriétaire de ses biens personnels ;
- ce que vous achetez ensemble peut être mis en indivision, par moitié ou dans d’autres proportions indiquées dans l’acte.
Cela a plusieurs avantages :
- en cas de séparation, chacun récupère ses biens propres ;
- vous pouvez prévoir dans la convention de PACS comment vous financez les charges du couple ;
- vous pouvez choisir de mettre certains biens en commun (logement, voiture, compte joint), tout en gardant le reste séparé.
Bon à savoir : Vous pouvez faire rédiger votre convention de PACS par un notaire. C’est plus coûteux, mais cela permet de sécuriser des montages plus complexes (achat immobilier, protection d’un partenaire plus vulnérable, etc.).
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- l’un des partenaires a des revenus beaucoup plus élevés que l’autre ;
- vous avez des enfants à charge ;
- vous supportez déjà des charges importantes (pensions alimentaires, frais de garde, etc.).
- certaines prestations sociales (qui tiennent compte des ressources du foyer) ;
- la fiscalité locale (taxe d’habitation sur les résidences secondaires, par exemple, ou répartition des charges de logement).
- rédiger un testament en sa faveur ;
- adapter éventuellement votre stratégie patrimoniale (assurance-vie, démembrement, etc.).
- vous voulez un statut juridique plus protecteur que le concubinage, sans aller jusqu’au mariage ;
- vous souhaitez une fiscalité commune, tout en gardant une grande souplesse sur vos biens ;
- vous voulez éviter la lourdeur d’un divorce : la rupture du PACS reste plus simple et plus rapide que le divorce (même si des litiges peuvent exister en cas de patrimoine commun).
- rédiger une convention de PACS (simple ou détaillée) ;
- constituer un dossier (pièces d’identité, actes de naissance récents, déclarations sur l’honneur) ;
- déposer ce dossier et signer la convention à la mairie de votre résidence commune, ou chez un notaire.
- l’un de vous possède déjà un bien immobilier ou une entreprise ;
- vous avez des enfants d’une précédente union ;
- vous souhaitez protéger un partenaire plus fragile financièrement ;
- vous envisagez d’acheter un logement en commun et vous hésitez sur le montage.
- vous expliquer, en détail, quel est l’intérêt de se pacser dans votre situation précise ;
- vous aider à choisir les bonnes clauses dans la convention ;
- vérifier la cohérence entre votre PACS, vos éventuels contrats d’assurance-vie, vos testaments et vos projets futurs.
- Vous donnez un cadre juridique clair à votre vie de couple.
- Vous bénéficiez d’une déclaration fiscale commune et, parfois, d’économies d’impôt.
- Vous organisez mieux vos biens et vos charges, tout en conservant une certaine souplesse.
- Vous pouvez préparer une transmission plus efficace, à condition de prévoir un testament.
- la protection automatique en cas de décès (héritage) ;
- certains droits sociaux (pension de réversion, par exemple) ;
- la symbolique personnelle ou familiale.
Les intérêts fiscaux concrets à se pacser
Quand on se demande quel est l’intérêt de se pacser, la question des impôts revient souvent en premier.
Une déclaration commune dès la première année
Depuis la réforme intervenue en 2011, les partenaires pacsés remplissent une déclaration commune dès l’année de conclusion du PACS, comme les couples mariés.
C’est intéressant notamment si :
D’autres effets fiscaux possibles
Se pacser peut aussi avoir un impact sur :
En revanche, il faut être lucide : le PACS ne règle pas tout. Il ne supprime pas l’impôt, il ne garantit pas d’avantages automatiques. C’est un outil parmi d’autres pour organiser votre situation.
A LIRE : Contrat de mariage : tout ce que vous devez savoir avant de vous marier
Le PACS protège-t-il en cas de décès ?
C’est un point essentiel : le partenaire pacsé n’est pas héritier automatique. Contrairement au conjoint marié, le partenaire ne reçoit rien par la simple application de la loi.
Si vous voulez protéger votre partenaire en cas de décès, vous devez :
En revanche, la loi prévoit un avantage important : les transmissions entre partenaires pacsés (par donation ou testament) bénéficient, comme entre époux, d’une exonération de droits de succession, sous certaines conditions.
Cela signifie que, si vous anticipez bien, le PACS peut devenir un outil de transmission intéressant, à condition de ne pas oublier le testament.
A LIRE : Donation entre époux pour protéger l’être qu’on aime à son décès.
Quel est l’intérêt de se pacser quand on ne veut pas se marier ?
De plus en plus de couples se demandent quel est l’intérêt de se pacser lorsqu’ils ne souhaitent pas se marier, pour des raisons personnelles, philosophiques ou familiales.
Le PACS peut être un bon compromis si :
En pratique, beaucoup de couples utilisent le PACS comme une étape : un cadre juridique pour se protéger, avec la possibilité, plus tard, de se marier si la situation évolue.
Comment se pacser concrètement ?
Pour conclure un PACS, vous devez :
Vous pouvez utiliser un modèle de convention type, ou faire rédiger une convention personnalisée, notamment si vous avez déjà un patrimoine ou des enfants d’une précédente union.
Quand consulter un avocat avant de se pacser ?
Se pacser peut sembler “simple” sur le plan administratif, mais les conséquences sont réelles sur le long terme. Il est donc utile de consulter un avocat ou un notaire lorsque :
Un professionnel pourra :
Vous pouvez déposer gratuitement une demande sur TrouverVotreAvocat.com pour être mis en relation avec plusieurs avocats et comparer leurs approches avant de vous décider.
En résumé : quel est l’intérêt de se pacser ?
Pour résumer, quel est l’intérêt de se pacser ?
En revanche, le PACS ne remplace pas le mariage pour :
Avant de vous pacser, il est donc utile de vous poser les bonnes questions et, si nécessaire, de vous faire accompagner.
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