Non, Maeva Ghennam ne va pas aller en prison.
L’influenceuse marseillaise a été condamnée à un an de prison avec sursis et 150 000 euros d’amende pour pratiques commerciales trompeuses.
Une peine symbolique, mais un message clair : la justice encadre désormais les dérives de l’influence.
Table des matières
Une condamnation inédite pour une star des réseaux sociaux
Le 10 octobre 2025, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Maeva Ghennam, 28 ans, pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux des publicités déguisées.
Entre 2020 et 2023, elle a vanté les mérites de nombreux produits prétendument miraculeux :
- Crèmes “magiques” pour augmenter le volume de la poitrine ou des fesses,
- Thés “minceur” promettant des résultats rapides,
- Bonbons censés stimuler la pousse des cheveux,
- Et même des placements financiers à “gains assurés”.
Problème : Maeva Ghennam n’indiquait jamais qu’elle était payée pour ces publications.
Pour la justice, il s’agissait donc de pratiques commerciales trompeuses, un délit puni par le Code de la consommation.
Bon à savoir : Depuis la loi du 9 juin 2023, les influenceurs doivent mentionner clairement tout partenariat rémunéré ou toute collaboration commerciale. L’omission est passible de lourdes sanctions.
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Que signifie “un an de prison avec sursis” ?
Beaucoup d’internautes se sont demandé si Maeva Ghennam allait vraiment aller en prison.
La réponse est non.
Une peine de prison avec sursis signifie que la personne condamnée ne va pas en détention, sauf en cas de récidive.
Concrètement, Maeva Ghennam n’ira pas derrière les barreaux si elle ne commet pas d’autre infraction.
En revanche, en cas de nouvel écart, cette peine d’un an pourrait devenir effective.
Ce type de condamnation est courant pour les infractions non violentes, lorsque le juge veut sanctionner sans incarcérer.
C’est une manière d’avertir : “Vous êtes coupable, mais vous avez encore une chance de ne pas aller en prison.”
Bon à savoir : Même avec sursis, la condamnation est inscrite au casier judiciaire.
Cela peut limiter certaines activités professionnelles ou ternir une réputation.
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- Obligation d’indiquer clairement lorsqu’un contenu est sponsorisé,
- Interdiction de promouvoir des produits médicaux ou financiers non autorisés,
- Obligation d’avoir un représentant légal en Europe pour les influenceurs résidant à l’étranger.
Une amende salée pour des vidéos trompeuses
En plus de la peine de prison avec sursis, Maeva Ghennam a écopé d’une amende de 150 000 euros.
Le tribunal a jugé cette somme proportionnelle à ses revenus d’influenceuse, parfois estimés à 60 000 euros par mois.
Le juge a retenu que Maeva Ghennam “n’annonçait jamais son intention commerciale” dans ses vidéos, qui pouvaient lui rapporter jusqu’à 1 500 euros chacune.
Elle faisait ainsi passer des placements publicitaires pour de simples recommandations personnelles.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) lui avait pourtant proposé une amende de 120 000 euros à titre de transaction, avant le procès.
Elle avait refusé cette offre. Résultat : une condamnation plus lourde et désormais publique.
Pourquoi la justice s’intéresse aux influenceurs
Depuis plusieurs années, les influenceurs sont sous surveillance.
Certains vendent des produits dangereux, d’autres font la promotion de placements risqués ou d’arnaques financières.
Face à ces dérives, la France a décidé de réglementer le marketing d’influence.
La loi du 9 juin 2023 encadre désormais cette activité :
Cette loi vise à protéger les consommateurs, souvent jeunes, contre les publicités déguisées.
Bon à savoir : Les influenceurs vivant à l’étranger (comme à Dubaï) restent soumis à la loi française dès lors que leur contenu cible un public français.
Maeva Ghennam aurait-elle pu éviter cette condamnation ?
Oui.
Avant le procès, Maeva Ghennam aurait pu accepter la transaction pénale proposée par la DGCCRF et payer 120 000 euros d’amende.
Cela lui aurait évité un procès et une condamnation pénale.
Mais l’influenceuse a refusé, estimant qu’elle n’avait rien à se reprocher.
Le tribunal n’a pas partagé son avis et l’a finalement condamnée plus sévèrement : 150 000 euros d’amende et inscription au casier judiciaire.
Cette décision rappelle qu’il vaut souvent mieux coopérer avec la justice plutôt que de contester sans fondement.
Une condamnation symbolique, mais lourde de conséquences
Si Maeva Ghennam échappe à la prison, cette condamnation n’est pas anodine.
Elle entache durablement son image et pourrait fragiliser ses collaborations avec les marques.
Elle n’a pas fait appel, rendant la décision définitive.
L’affaire s’inscrit dans une tendance plus large : celle d’une judiciarisation du marketing d’influence.
Le tribunal a voulu envoyer un signal fort : les influenceurs, comme toute autre entreprise, doivent respecter la loi.
Les promesses de résultats “garantis” ou de “produits miracles” ne sont plus tolérées.
D’autres influenceurs déjà condamnés
Maeva Ghennam n’est pas la première à être condamnée pour des pratiques similaires.
En juillet 2025, Rym Renom, une autre star de télé-réalité, avait été sanctionnée pour des vidéos trompeuses.
Elle avait, elle aussi, écopé d’un an de prison avec sursis et d’une amende de 25 000 euros.
Ces condamnations montrent que la justice française veut moraliser le secteur.
Les influenceurs ne sont plus considérés comme de simples créateurs de contenu, mais comme des acteurs économiques responsables.
En résumé
| Question | Réponse |
|---|---|
| Maeva Ghennam va-t-elle aller en prison ? | Non, elle a été condamnée avec sursis. |
| Quelle peine ? | 1 an de prison avec sursis et 150 000 euros d’amende. |
| Pourquoi ? | Pour avoir publié des publicités déguisées. |
| Aurait-elle pu éviter cette condamnation ? | Oui, en acceptant la transaction proposée par la DGCCRF. |
| Conséquences ? | Sa réputation est affectée et sa condamnation reste inscrite au casier judiciaire. |
En conclusion
Maeva Ghennam n’ira pas en prison, mais cette condamnation reste un tournant majeur pour le monde de l’influence.
Elle prouve que la célébrité n’exonère pas des obligations légales.
La justice veille désormais à la transparence des contenus diffusés sur les réseaux sociaux.
Le message est clair : les influenceurs doivent agir comme de véritables professionnels.
Promettre des miracles n’a plus sa place dans un secteur qui touche des millions de jeunes.
Cette affaire rappelle qu’une story peut rapporter gros… mais aussi coûter très cher.
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