La rupture conventionnelle fait débat : utilisée par près d’un demi-million de salariés chaque année, elle coûte environ 9 milliards d’euros à l’assurance chômage. Face à l’augmentation du nombre de ruptures et aux enjeux budgétaires, le gouvernement envisage une réforme – voire un durcissement du dispositif. Voici ce qui est en discussion et ce que cela pourrait changer pour les salariés et les employeurs.
Table des matières
Pourquoi parle-t-on d’une réforme de la rupture conventionnelle en 2025 ?
Depuis plusieurs semaines, l’exécutif évoque l’idée de limiter ou de réformer la rupture conventionnelle.
Deux raisons principales :
- Un coût très élevé pour l’assurance chômage
– 500 000 ruptures conventionnelles en 2024
– près de 9 milliards d’euros mobilisés
– indemnisation chômage systématique pour le salarié - Un dispositif jugé “trop attractif”
Le salarié part avec :
– une indemnité minimum
– le chômage
– un départ “à l’amiable” sans motif.
Cette facilité interroge dans un contexte de contraintes budgétaires.
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Pourquoi la rupture conventionnelle est-elle critiquée aujourd’hui ?
Les économistes et le gouvernement pointent plusieurs difficultés :
Son succès dépasse les prévisions
Depuis 2008, l’objectif était de fluidifier le marché du travail.
En réalité, le nombre de ruptures a bondi de +20 %.
Le coût pour l’État est immédiat
Le salarié bénéficie de l’assurance chômage dès la fin du contrat, ce qui génère des dépenses importantes.
Certains y voient une “démission déguisée financée par l’État”
Dans certains secteurs les entreprises et leurs salariés utilisent la rupture conventionnelle pour éviter une procédure longue (licenciement) ou un risque juridique.
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- la limiter,
- la taxer davantage,
- ou réserver l’accès au chômage à certains cas.
- l’indemnité pourrait rester identique,
- mais l’accès au chômage pourrait devenir plus difficile,
- et la rupture conventionnelle serait moins “automatique”.
- augmenter le coût pour l’employeur,
- réduire votre indemnisation chômage,
- rallonger les procédures.
Quels arguments défendent le maintien du dispositif ?
Malgré les critiques, les spécialistes du marché du travail rappellent plusieurs avantages :
Une meilleure réorientation professionnelle
La rupture conventionnelle est souvent utilisée pour :
– créer une entreprise
– changer de métier
– reprendre une formation
– sortir d’un poste inadapté.
Un mécanisme qui réduit les conflits
Le salarié part avec une indemnisation.
L’employeur évite un licenciement contesté.
Les prud’hommes voient moins de litiges.
Une logique de “flexisécurité”
Inspirée du modèle scandinave :
– flexibilité pour l’entreprise
– sécurité financière pour le salarié.
Le gouvernement veut-il mettre fin à la rupture conventionnelle ?
Non, l’idée n’est pas de la supprimer, mais de :
Plusieurs pistes circulent :
Augmenter le coût pour l’employeur
De nombreuses propositions évoquent une hausse de la contribution patronale.
Réserver l’assurance chômage aux situations “justifiées”
Par exemple :
– projet professionnel réel
– reconversion validée
– raisons de santé
– incompatibilité durable dans l’emploi
Encadrer plus strictement l’accès au dispositif
L’objectif serait d’éviter un usage “systématique” pour quitter un emploi sans motif.
Qu’est-ce que cela changerait pour les salariés ?
Si la réforme est adoptée :
Elle pourrait redevenir un dispositif exceptionnel, et non un outil de départ standard.
Que faire si vous envisagez une rupture conventionnelle en 2025 ?
Si une réforme entre en vigueur, elle pourrait :
Si vous envisagez une rupture conventionnelle dans les prochains mois, mieux vaut consulter un avocat avant d’engager les discussions.
Un professionnel peut :
– calculer vos droits,
– évaluer un éventuel impact de la réforme,
– vérifier que l’accord final vous protège.
Bon à savoir : La rupture conventionnelle reste pleinement applicable aujourd’hui.
Aucune réforme n’est votée à ce jour, mais le sujet est ouvert et peut évoluer rapidement.
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